Si vous êtes passé à côté de cette info…c’est que franchement, soit vous êtes dans un endroit où vous n’avez pas de réseau ou vous vivez reclus au fin fond d’une forêt ! Ça a fait le buzz en début d’été : quand la canicule a débuté, le mot le plus recherché sur Google était « canicule ». Et oui, quand certains luttent pour trouver une place au frais, d’autres s’interrogent sur comment rentabiliser ?! Chacun ses priorités me direz-vous ! Quand j’ai entendu ça, j’ai ri? j’ai ri parce qu’en j’ai fait acheter à ma sœur Mélanie une maison en viager pas plus tard que l’an dernier et pourtant je vous promets, je ne suis pas madame soleil !
Petit rappel de ce qu’est le viager
Faisons tout d’abord un peut d’histoire…Le terme viager vient de vieux français « viage » qui signifiait à l’époque : temps de vie. D’un point de vue plus juridique, il s’agit d’un aléa sur la durée de vie d’un contrat et donc la vente d’un bien en viager est donc un contrat aléatoire.
L’utilisation du viager ne date pas d’aujourd’hui, il existe depuis bien longtemps… Une figure de l’histoire, Charles de Gaulle pour ne pas le nommer, avait déjà fait usage du viager pour acheter leur résidence de Colombey-les-Deux-Églises !
Le viager en quoi ça consiste et comment ça marche ?
En soit, le principe n’est pas compliqué : dans le cadre d ‘une vente en viager, l’acheteur verse au vendeur ce qu’on appelle dans le jargon « un bouquet », une somme d’argent en fait, lors de la signature du contrat ainsi qu’une rente dite « viagère » à vie. Attention, si les vendeurs sont en couple, vous devrez payer la rente jusqu’au décès des deux personnes…
C’est bien beau, me direz-vous, mais qu’est-ce qu’on y gagne ?
Sachez que chacun y trouve son compte. C’est un concept gagnant-gagnant qui permet à la fois au vendeur de bénéficier de revenus complémentaires pour assurer sa retraite et à l’acheteur de développer son patrimoine grâce à un investissement dans la pierre à des conditions intéressantes.
Du côté de l’acheteur ou débirentier…
Ce que j’expliquais à ma sœur, qui au départ était plus que frileuse à l’idée de cet achat en viager… c’est qu’en fait c’est comme si elle réalisait un investissement locatif classique déjà occupé sauf que là elle bénéficie d’avantages supplémentaires et d’une rentabilité annuelle moyenne variant entre 7 % et 9 % :
- Un cadre fiscal intéressant
- La constitution d’un patrimoine
- Acheter un bien à un prix plus bas
- Aucun besoin d’avoir recours à un crédit
Dans l’idée, il est vrai qu’on pourrait se dire que c’est un peu tordu d’attendre patiemment que le locataire décède pour pouvoir profiter de son bien, pour autant, il faut aussi voir les avantages que cela procure au crédirentier…
Du côté du crédirentier…
Lorsque l’on décide de vendre son bien en viager, c’est que l’on a déjà eu une certaine réflexion sur le sujet et sur ce qu’il incombe. Il permet toutefois au vendeur de bénéficier aussi de son côté de plusieurs avantages :
- Rester habiter chez lui pour la fin de sa vie
- Recevoir tous les mois un complément de retraite et ce, jusqu’à la fin de sa vie
- Réaliser des économies (travaux, impôts…)
- Profiter d’avantages fiscaux intéressants (abattement entre 30 % et 70 % selon l’âge)
Au final, aucun inconvénient pour le vendeur qui s’assure une jolie retraite tout en profitant des sa maison jusqu’à ses derniers moments de vie.
Vous comprenez pourquoi maintenant le mot viager ressort en pleine période de canicule ? Oui, je vous l’accorde, c’est un peu morbide comme façon de penser… Mais c’est pourtant une réalité. Pour ce qui est de ma sœur, elle est plutôt contente de son investissement, c’est en quelque sorte un pari sur l’avenir qui permet à l’ancienne propriétaire de vivre sa fin de vie en toute sérénité.
Alors convaincus ?